Interprétation des ECG via les TICs en Côte d'Ivoire: du rêve à la réalité

L'introduction des Technologies de l'Information et de la Communication dans le domaine de la santé en Afrique boulverse des pratiques quotidiens et rapproche d'avantage les populations du corps médical. Des gestes qui relevaient de l'utopie il y a 10 ans prennent forme au grand bonheur des populations. Après le Mali, c'est la Côte d'Ivoire (précisement à l'UFR Science Médicale de Bouaké) qui a publié une étude sur l’efficacité d’un projet de télécardiologie dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires en Afrique noire. Notons que la Côte d'Ivoire est membre du Réseau en Afrique Francophone pour la Télémédecine et que l'équipe RAFT en collaboration avec le Centre National de Télémédecine vient de lancer un autre projet de télé cardiologie d'une grande envergure. Cette étude, rétrospective (Septembre 2008 à Février 2014) au service des maladies cardiovasculaires et thoraciques du CHU de Bouaké (Centre de la côte d’Ivoire) a concerné 08 centres de santé (Daloa, Korhogo, Bonoua, Aboisso, Agnibilékro, Gagnoa, Toumodi et Abidjan) en périphérie de la ville de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire) et un centre de santé dans la ville de Bouaké. Quatre-vingt-dix pour cent (90 %) des structures sanitaires incluses dans l’étude étaient des structures privées et Soixante-dix-huit pour cent (78 %) de l’ensemble des ECG télétransmis étaient anormaux. Pour une population estimée à 20,32 millions d'habitants, les maladies cardio-vasculaires, notamment l’HTA est relevée chez 33,4 % des plus de 25 ans. Ce travail descriptif souligne fort bien l’intérêt de la télécardiologie en Afrique Subsaharienne et surtout la place de la téléexpertise en cardiologie d’une manière générale pour le dépistage et la prise en charge améliorée des pathologies cardiovasculaires. La télémédecine apparaît donc comme un outil simple et complémentaire dans la pratique médicale en Afrique Subsaharienne. Pour en savoir d'avantage: Téléxpertise dans l'interprétation des ECG d'une population noire africaine au centre de la Côte d'Ivoire
Article publié le 24/04/2015